Durbuy

LA PLUS PETITE VILLE DU MONDE

Durbuy, ville de charme internationale

Le château perché sur un promontoire rocheux a des allures romantiques. À ses pieds, se love une petite ville de pierres, préservée par le temps. Entourée d'une rivière (l'Ourthe), de collines et de bois, la « plus petite ville du monde » semble à l’abri de tout. Son plan en arc de cercle révèle que la rivière la contournait autrefois.

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À l'origine, Durbuy est un îlot bien protégé par l’eau, par le château et l’enceinte urbaine qui était longue de près de  550 m. et haute de plus de 6 m. La construction de ce mur de protection est liée à la charte de franchise accordée en 1314 par Jean, comte de Luxembourg et roi de Bohême. Cette charte définissait les droits et les devoirs des nouveaux responsables de la petite cité, hormis le droit de haute justice conservée par le seigneur ou son responsable : le prévôt.

Parmi leurs charges, les bourgeois devaient assurer la sécurité de la ville marchande et exercer la justice courante. C’est l’époque de la construction d’une « maison communale » où siégeaient le bourgmestre et les échevins. Elle sera remplacée au 16ème siècle par un nouveau bâtiment appelé tardivement « la halle aux blés ». Cette dernière est un rarissime et antique pan de bois qui servait également de marché couvert.  La Ville y accueille aujourd’hui des expositions d’art.

Deux couvents, une église

Au 17ème siècle, deux congrégations religieuses, les Récollets et les Récollectines s’installent à Durbuy. Ils se destinent à l’enseignement et au secours des malades et des indigents.

Leur installation va transformer la physionomie de la ville car pour gagner de l’espace et bâtir les couvents, il faut assécher un bras de la rivière et reculer l’ancienne muraille. Le délabrement de l’enceinte motive l’accord de la commune. Ce qu’il en restera est démantelé par les Français en 1675. En 1689, sur ordre de Louis XIV, on rase ce qui se trouvait sur le rocher du château.

Fin 2011, les travaux de rénovation de la  partie nord de la ville, dans le quartier du couvent des Récollets, ont permis aux archéologues, la mise au jour de vestiges médiévaux. Il s’agit de la muraille et des assises d’une tour « à gorge ouverte »,  c’est-à-dire fermée à l’extérieur mais ouverte à l’intérieur de l’enceinte. D’autres tours mentionnées dans les archives : la tour Marette Médart, la tour Collon…  étaient dressées entre les courtines.

L’église paroissiale Saint Nicolas que l’on voit encore de nos jours, est de style gothique tardif. Elle est construite par les Récollets après 1630 et est accolée à leur couvent. Son chœur est réaménagé au 18ème siècle tandis que le porche-clocher qui délimite l’entrée date du 19ème siècle. A l’intérieur de l’église, un mobilier des 17ème et 18ème siècles, statues de saints et chaire de vérité côtoient des fonts baptismaux du 16ème siècle. Un chemin de croix contemporain est taillé dans le schiste par l’artiste Wéry. 

Du vert, du bleu et d’infinies nuances de gris

Située aux confins du Condroz, de la Famenne et de l'Ardenne, la commune de Durbuy est dotée d'un patrimoine naturel et culturel d'une surprenante diversité. Les paysages et l'habitat résultent de ces conditions géographiques et géologiques remarquables.

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La petite ville de Durbuy est installée sur la Calestienne, étroite lanière de calcaire qui borde le talus ardennais gréso-schisteux. La vision de ses demeures en pierre calcaire, bordées par la rivière et protégées par des collines échancrées, est à couper le souffle. Ces petites montagnes boisées rétrécissent le lit de la rivière qui doit lutter plus durement pour poursuivre sa route. Le nom Dolbui, qui apparaît au 11ème siècle, la décrit précisément. Quelques toponymistes donnent à ce nom une origine celtique. "Dur", signifierait chêne ou forêt et "bu" indiquerait l'eau. Et c'est bien là l'identité unique de Durbuy : une petite ville encaissée dans un étroit vallon, entourée par l’eau et les bois. C'est ce qui fait de Durbuy, le lieu idéal pour se ressourcer, se détendre et s'adonner pleinement à une multitude infinie d'activités de plein air : randonnées pédestres ou équestres, kayak, labyrinthes géants ou sports d'aventures qui respectent la nature.

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Le rocher d'Omalius à Durbuy

Revenons encore un instant sur les collines calcaires de la Calestienne qui sont le théâtre de merveilleux phénomènes géologiques, aériens ou souterrains. L'eau est quelquefois parvenue à fissurer les roches, à les creuser pour former des grottes.  Si ces dernières ont abrité des hommes, citons dans la commune, la grotte de Verlaine qui atteste d’une occupation magdalénienne d’il y a 14.000 ans. Elles servent aujourd’hui de refuges à de rares espèces de chauve-souris, à des blaireaux, à des renards, des araignées ou des papillons.

Mais un autre phénomène géologique à ne pas manquer à Durbuy, c'est le fameux anticlinal, décrit en 1807 par le précurseur de la géologie moderne : Jean-Baptiste d'Omalius d'Halloy. L’anticlinal de Durbuy est formé de couches de calcaires dolomitiques et son plissement est dû à la  tectonique.

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D’Omalius d’Halloy est un homme exceptionnel, né à Liège en 1783, d’une famille de juristes. À 18 ans, il suit les cours à Paris de grands professeurs du Museum d’Histoire naturelle : Cuvier, Haüy et Lamarck. Il est recruté pour dresser la carte minéralogique de l’Empire Homme de terrain, il parcourt, de 1804 à 1813 quelques 25.000 km à pied à travers l’Empire français. Scientifique de haut vol, géologue et fondateur de l’ethnologie en Belgique, il embrasse aussi une carrière administrative et politique brillante. En 1815, Guillaume Ier des Pays-Bas le nomme gouverneur de la Province de Namur puis conseiller d’Etat. De 1851 à 1870, il est sénateur et meurt en 1875.

D'autres célébrités

On évoque souvent à propos de Durbuy, des VIP qui ponctuent, chacun à sa manière, une longue ligne du temps. Leurs noms sont souvent remémorés sur les plaques de rue. Citons d’abord, Jean de Bohême. Il possède un vaste territoire : le comté de Luxembourg, la Bohême et la Moravie (Tchéquie actuelle), la Silésie (Pologne actuelle), la Lusace (N/E de l’Allemagne). Il est le beau-frère, le beau-père et le grand-père de 3 rois de France (Charles IV le Bel, Jean II le Bon et Charles V). Il marque l’esprit de ses contemporains comme Pétrarque, Froissart ou Guillaume de Machaut. Il parcourt l’Europe à cheval, participe à de nombreuses batailles. La dernière sera celle de Crécy, en août 1346.

Autre temps, autres mœurs, le nom d’un poète-soldat, Daufresne de la Chevalerie, fils d’un soldat de l’Empire français. C’est lui qui attirera l’attention des autorités belges sur le dolmen de Wéris dont il croyait qu’il s’agissait d’une tombe gauloise. Il publie un premier recueil de chansons en 1855.  En 1877-1878, il écrit le récit de deux conscrits. C'est l'occasion pour lui de faire une chronique sur Durbuy au temps des guerres napoléoniennes.

Célébrité plus proche de nous, l’auteur de BD Turk, de son vrai nom Philippe Liégeois qui crée les personnages de Léonard ou de Robin Dubois. Turk et le scénariste de Groot reprendront aussi les aventures du colonel Clifton. Turk est né à Durbuy en 1947, rue Alphonse Eloy.

Quant à Alphonse Eloy, il immortalise le nom d’un Durbuysien né en 1862, pionnier du Congo belge au temps de Léopold II et décédé à Boma en 1896.

Sa gastronomie et ses balades, grands atouts de l'Ardenne

Durbuy et ses villages se sont forgé une solide réputation en hôtellerie de prestige, en restaurants gastronomiques ou en brasseries. Les cuisiniers y mitonnent des plats contemporains ou plus traditionnels de l'Ardenne, cherchant sans cesse le judicieux équilibre entre produits du terroir ou de saison. Les meilleurs d’entre eux ne renoncent pas non plus aux influences exotiques. Mais ils font le plus possible la part belle aux produits fabriqués à proximité.

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Citons les produits de la confiturerie artisanale Saint Amour, les fromages savoureux des villages d’Ozo, Morville, Oppagne, les viandes et charcuteries réputées de Durbuy, Bomal, etc. Vous retrouverez les coordonnées de tous ces restaurants sur www.luxembourg-tourisme.be.

La ville de Durbuy, c'est aussi des thèmes culinaires tout au long de l'année pour un week-end voire plus. Histoire de se mettre l'eau à la bouche, nous pouvons citer la fête du printemps et du chocolat (fin mars), le festival de l'écrevisse (juin-juillet), la fête de la bière, du pain et du fromage (septembre), la fête de l'automne et du champignon (octobre), etc.

Avant ou après votre passage à ces adresses renommées, ne manquez pas de vous balader dans cette exceptionnelle région qui s’étend sur 15.575 ha avec 180 ha de réserves naturelles. 32% de la superficie communale est occupée par la forêt et 42% par l’agriculture.


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La « Terre de Durbuy » compte 18 sites archéologiques, 23 sites et monuments classés, 29 sites naturels remarquables. La Maison de tourisme d’Ourthe et Aisne a expérimenté de multiples randonnées à découvrir que vous soyez à pied, en train, à vélo… Elle vous propose une sélection de parcours à sillonner sans bagages si vous le souhaitez ! Du sur mesure au pays de l’or vert.